Le thĂšme principal du sujet est la conscience, qui vient des mots latin "cum-scire" qui signifient "savoir avec". C'est une relation intĂ©riorisĂ©e sensation, intuition, pensĂ©e... immĂ©diate qu'un ĂȘtre est capable d'Ă©tablir avec le monde ou lui-mĂȘme. Il existe diffĂ©rentes formes de conscience. La conscience morale, c'est la capacitĂ© mentale Ă porter des jugements de valeur bien/mal,juste/injuste, avoir bonne ou mauvaise conscience,... La conscience psychologique, c'est la conscience qui traduit des Ă©tats de fait perdre, prendre conscience de quelque chose. Et la conscience de soi, la forme la plus complexe et la plus Ă©laborĂ©e, c'est l'apprĂ©hension que l'on a, de ce que l'on est. Ce sujet mentionne aussi la notion de "je" et de "l'ĂȘtre". En français le je est un pronom personnel sujet qui renvoie Ă une seule personne, soi-mĂȘme. Le je est le sujet qui se dit et qui se pense comme conscience de lui-mĂȘme et en mĂȘme temps comme le substrat de toutes ses pensĂ©es et de toutes ses actions. Ici le "suis-je" renvoie donc Ă mon existence Ă moi. La notion d'ĂȘtre quant Ă elle reprĂ©sente la totalitĂ© de ce qui peut exister ou ĂȘtre reprĂ©sentĂ©, ici il renvoie Ă mon existence. Mais la notion de conscience porte aussi vers deux directions, le monde extĂ©rieur Ă soi et le monde intĂ©rieur Ă soi. On distingue la conscience immĂ©diate, c'est la relation que l'on a avec le monde ce qui nous entoure et la conscience rĂ©flĂ©chie qui consiste Ă se saisir comme sujet pensant, c'est l'introspection, la facultĂ© de rentrer Ă l'intĂ©rieur de soi pour apprendre Ă se connaĂźtre. Aussi le problĂšme se pose-t-il de savoir si "je suis ce que j'ai conscience dâĂȘtre", c'est-Ă -dire si la conscience de soi est une connaissance de soi? Il est donc lĂ©gitime de se demander comment peut-on mieux se connaĂźtre et qui peut nous y aider. Ce sujet nous invite aussi Ă nous demander comment peut-on ne pas ĂȘtre ce que l'on a conscience d'ĂȘtre et comment peut-on ĂȘtre ce que l'on nâa pas conscience d'ĂȘtre ? I. Nous avons conscience de ce que nous sommes, en tant qu'hommes La conscience de soi est la facultĂ© de se connaĂźtre, elle est aussi la conscience d'exister, de se sentir vivant. Cette expĂ©rience de la conscience de soi est banale puisque nous la faisons tous les matins au rĂ©veil lorsque l'on se regarde dans un miroir. Je suis ce que j'ai conscience d'ĂȘtre parce que je suis capable de me reconnaĂźtre en me voyant, quand on me dĂ©crit, parce que lâexistence fait partie intĂ©grante de la notion d'ĂȘtre. J'ai conscience dâĂȘtre allergique au pollen, ces allergies font partie de moi, je suis ce que j'ai conscience d'ĂȘtre. De plus cette notion de conscience de soi est fondamentale puisqu'elle permet de marquer ce qui distingue l'homme de l'animal, puisque l'homme qui sait qu'il est un animal cesse de l'ĂȘtre d'aprĂšs Hegel. La conscience de soi se manifeste de diffĂ©rente maniĂšre chez l'homme via le langage dire "c'est moi, je", la perception se reconnaĂźtre, la pensĂ©e se souvenir, s'imaginer, se projeter dans l'avenir. Un autre exemple, les secrets font partie de l'humanitĂ©, et pourtant on est souvent seul Ă en avoir conscience, ils font partie de nous. Pascal dans une de ses PensĂ©es soulignait le privilĂšge qu'a tout homme d'ĂȘtre conscient de ce qu'il est il parle d'un homme qui ne serait qu'un roseau dans l'univers qui quand bien mĂȘme serait tuĂ©, serait toujours supĂ©rieur Ă l'univers, car ayant conscience qu'il meurt; alors que l'univers lui n'a conscience de rien. Lorsque je me demande qui je suis ou ce que je suis je peux me dĂ©crire, parler de moi mes goĂ»ts, ma condition,... j'ai donc conscience de ce que je vis, de ce que je pense ou fais, parce que je me connais. Or, si je me connais, j'ai conscience d'ĂȘtre moi puisque se connaĂźtre c'est avoir conscience de soi. De plus, si la conscience c'est aussi lâintrospection quâelle porte donc sur moi, sur mon esprit, sur ce que je pense, Descartes dira mĂȘme "je pense donc je suis" si je rĂ©flĂ©chis sur ma pensĂ©e c'est qu'elle existe, elle est donc le signe de mon existence. On peut aussi avoir bonne ou mauvaise conscience, par exemple regretter d'avoir tuĂ©, causĂ© un accident, brisĂ© un objet ou une amitiĂ©. J'ai conscience d'avoir mal agis, je reconnais ma faute, mais c'est bien moi qui l'ai causĂ© et qui serai puni, j'ai donc conscience d'ĂȘtre ce que je suis. C'est avec la vie, le temps qui passe, nos expĂ©riences que l'on peut aussi avoir mieux conscience de soi, mieux se connaĂźtre. II. Mais seuls nous pouvons difficilement avoir conscience de soi Mais cette conscience morale reflĂšte-t-elle vraiment mon moi, n'est-elle pas dictĂ©e par les mĆurs, les valeurs, les normes de la sociĂ©tĂ© ? J'ai donc Ă©tĂ© influencĂ© par mon entourage par ma sociĂ©tĂ©, je ne suis donc pas totalement moi, je suis un peu ce que l'on a fait de moi Ă travers mon Ă©ducation, mon enfance, etc. De plus, le regard des autres famille, amis, passants, etc. peut me permettre de mieux me connaĂźtre. En se comparant aux autres, en se fiant Ă ce que les autres pensent de nous, on peut apprendre Ă se connaĂźtre. Ce sont les autres qui me font remarquer que je suis Ă©goĂŻste, jaloux, vulgaire, narcissique, gĂ©nĂ©reux, gentil, etc. Je peux affirmer tel que je suis si les autres me reconnaissent comme tel, car ils peuvent avoir une vision plus objective que la mienne, ils peuvent prendre plus de recul par rapport Ă moi et donc ils peuvent m'aider Ă mieux me connaĂźtre. Mais ce qu'ils peuvent dire sur nous peut aussi imposer un mode de vie, ce que l'on pense des autres peut aussi les influencer. La conscience de soi doit quelque chose Ă la prĂ©sence des autres et Ă leur influence. De plus, si la conscience peut m'apprendre quoi que ce soit sur moi, peut-elle aussi me cacher des choses ? Pour mieux se connaĂźtre et donc mieux se comprendre pourquoi ne pas faire appel Ă un psychologue ou un psychiatre pour explorer notre inconscient ou notre subconscient , peut-ĂȘtre peuvent-ils nous aider Ă dĂ©nicher les conflits intĂ©rieurs, les traumatismes, les refoulements ? Par exemple une personne qui en dĂ©teste une autre et qui ne peut pas la supporter, peut-ĂȘtre est-ce que cela vient d'un sentiment de jalousie ou d'admiration ? On peut ainsi mieux se comprendre et donc mieux se connaĂźtre et par consĂ©quent avoir une meilleure conscience de soi. III. Surtout, notre conscience peut ĂȘtre altĂ©rĂ©e Comment comprendre la conscience de soi si l'on ne comprend pas que l'on puisse ne pas ĂȘtre soi-mĂȘme, ne pas avoir conscience de soi ? En effet, il existe des maladies accidentelles, etc. comme l'amnĂ©sie qui font que des gens peuvent perdre la mĂ©moire, ne plus avoir de passĂ© et par consĂ©quent ne plus savoir qui ils sont ou ce qu'ils sont. Une personne qui se rĂ©veille un matin aprĂšs un choc ou un traumatisme violent et qui se dit "qui suis-je ?" cette personne peut-elle avoir une conscience de soi si elle ne se souvient de rien et ne se reconnaĂźt pas dans un miroir, elle ne peut donc pas avoir conscience d'ĂȘtre ce qu'elle est ? On n'a pas non plus conscience de soi lorsque l'on perd conscience s'Ă©vanouir, etc. ou que l'on est dans le coma, quand on dort ou que l'on est somnambule et bien sĂ»r lorsque l'on est mort. De mĂȘme lorsque l'on est sous l'emprise de l'alcool ou d'une quelconque drogue, notre conscience est altĂ©rĂ©e. De plus, chaque jour on effectue des gestes inconsciemment les rĂ©flexes, les pulsions on a pas conscience que l'on digĂšre, que l'on respire, que nos pupilles se dilatent, et pourtant cela fait partie de nous. Je n'en ai pas conscience, mais je le sais. Je n'ai pas conscience d'ĂȘtre un ensemble d'organes, un amas de cellules, je le sais c'est tout et pourtant c'est ce que je suis. Mais je peux aussi ne pas ĂȘtre exactement tel que je m'apparais Ă travers ma conscience, il arrive souvent que ce que nous nous imaginons ĂȘtre diffĂšre de ce que nous sommes rĂ©ellement et quâainsi nous fassions erreur sur ce que nous sommes. Il est donc possible de se croire, de se concevoir comme gĂ©nĂ©reux et aidant son prochain, mais tout en ne donnant pas d'argent Ă ceux qui en ont besoin. Ainsi peut-on se croire et se concevoir inutile, nul en tout, et se dĂ©couvrir un talent pour faire rire les autres, ou encore se croire Ă©goĂŻste et aider et partager quelque chose avec quelqu'un. Conclusion Pour conclure, on peut dire que la conscience de soi n'est ni innĂ©e on ne l'acquiert qu'Ă partir d'un certain Ăąge ni acquise dĂ©finitivement. En effet, bien que je me connaisse, que je sois capable de me reconnaĂźtre sur une photo, il est possible que le monde extĂ©rieur puisse influer sur ma personne, sur la conscience que j'ai de moi. Il est possible qu'il m'aide Ă mieux me connaĂźtre et Ă mieux me comprendre et que je ne sois peut-ĂȘtre pas le mieux placĂ© pour savoir qui je suis, mĂȘme s'il existe des choses dont je suis le seul Ă avoir conscience. Il m'est aussi possible de ne plus avoir conscience de moi, de ne plus ĂȘtre capable, d'ĂȘtre incapable d'avoir conscience de ce que je suis. Mais en prenant conscience de ce que je suis ou de ce que je ne suis pas je peux mieux me connaĂźtre, mieux me comprendre et donc avoir mieux conscience de moi. Donc pour finir, je suis ce que j'ai conscience d'ĂȘtre et le monde extĂ©rieur comme d'autres facteurs m'aident Ă avoir une meilleure conscience de moi. Pour ouvrir le dĂ©bat, d'aprĂšs les hommes, les animaux n'ont pas conscience d'eux, mais on peut se demander si les progrĂšs actuels en robotique par exemple, si les crĂ©ations humaines seront capables de penser par elles-mĂȘmes et avoir conscience d'elles-mĂȘmes ; mais peut-ĂȘtre que l'Ă©volution va permettre Ă d'autres espĂšces d'avoir l'opportunitĂ© de penser et d'avoir conscience d'elles-mĂȘmes.
Jai 17 ans je suis en dĂ©pression car je dĂ©couvre que je ne suis probablement pas prĂȘt pour vivre dans ce monde que faire ? Je suis dans le mĂȘme cas que toi. A 25 ans je ne sais pas vraiment quoi faire de ma vie. depuis l'age de 8 ans je sais que je
DerniÚre mise à jour 07/06/2021 ⹠Proposé par Carole Bline professeur Ce corrigé est disponible sur un site externe à 20aubac. En cas de problÚme d'accÚs à la page originale, vous pouvez accéder aux copies enregistrées. Consultez ce corrigé Copie Copie format PDF
Sila responsabilitĂ© est un idĂ©al, une exigence au fondement de la dignitĂ© humaine, je dois finalement tout faire pour ĂȘtre l'auteur authentique de mes actes, auquel cas j'ai bel et un bien un devoir de responsabilitĂ© (et de responsabilisation) Ă l'Ă©gard de ce dont je n'ai pas conscience et dont je dois prĂ©cisĂ©ment prendre conscience. Introduction Parmi tous les caractĂšres dĂ©finissant l'homme, la conscience apparaĂźt comme le plus essentiel, par elle il sait qu'il existe, que le monde autour de lui existe. La conscience est donc ce par quoi le je se constitue comme prĂ©sence au monde. Par la conscience je sais que j'existe dans le monde et ce savoir accompagne toute mon existence. Mais par ce savoir, puis-je immĂ©diatement saisir la rĂ©alitĂ© de mon ĂȘtre, connaĂźtre la vĂ©ritĂ© sur moi-mĂȘme ? La conscience de soi me permet de savoir que je suis, mais me permet-elle de savoir ce que je suis ? Il se peut que je me trompe sur moi-mĂȘme, que l'image de moi-mĂȘme que me renvoie ma conscience soit illusoire. Pour rĂ©soudre ce problĂšme, il va donc falloir distinguer la conscience de soi de la connaissance de soi afin de dĂ©terminer s'il est possible et dans quelle condition il est possible de passer de l'une Ă l'autre. PremiĂšre partie L'ĂȘtre conscient de soi est donc celui qui sait qu'il existe, qui se perçoit lui-mĂȘme au travers d'une intuition lui permettant de construire une reprĂ©sentation intellectuelle de lui-mĂȘme, c'est-Ă -dire de se penser lui-mĂȘme. Mais cette conscience de soi parvient-elle toujours Ă se constituer comme connaissance de soi, c'est-Ă -dire Ă devenir un savoir plus approfondi du sujet sur lui-mĂȘme, sur ce qu'il est rĂ©ellement ? Peut-elle se constituer comme un savoir excluant toute possibilitĂ© d'erreurs et d'illusions sur soi-mĂȘme ? Il semble en effet, Ă premiĂšre vue, difficile de sĂ©parer la conscience de soi de la connaissance de soi, puisque pour se connaĂźtre il est nĂ©cessaire de savoir que l'on existe. Mais d'un autre point de vue pour se tromper sur soi-mĂȘme, ĂȘtre victime d'illusion sur soi-mĂȘme, ne faut-il pas Ă©galement avoir conscience de soi ? Aussi la question qui nous est posĂ© Suis-je ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ? », oppose-t-elle ces deux formes de savoir, ou du moins s'interroge-t-elle sur les relations qu'elles entretiennent entre elles. Pour traiter cette question il est donc nĂ©cessaire que soit confrontĂ©e Ă l'aspect que la conscience me donne de moi-mĂȘme ce que j'ai conscience d'ĂȘtre, la rĂ©alitĂ© de ce moi dont j'ai conscience ce que je suis. La conscience que j'ai de moi-mĂȘme n'est peut-ĂȘtre qu'une rĂ©alitĂ© illusoire masquant la rĂ©alitĂ© sur ce que je suis. AbordĂ©e superficiellement cette question ne semble donc pas faire problĂšme, ayant conscience de moi, je puis me contempler, m'observer et savoir qui je suis, il ne semble donc pas qu'il y ait rĂ©ellement de diffĂ©rence entre conscience et connaissance de soi ; ce qui n'est pas absolument faux dans la mesure oĂč la connaissance de soi suppose la conscience de soi, oĂč elle est en quelque sorte le degrĂ© le plus achevĂ© de la conscience de soi. Mais s'il y a une relation entre ces deux formes de savoir, elles ne sont pas nĂ©cessairement identiques. La conscience spontanĂ©e, immĂ©diate peut se laisser abuser par l'imagination, se fier aux fausses Ă©vidences que nous livrent les sens et l'affectivitĂ©, se laisser influencer par le tĂ©moignage d'autrui parfois trompeur mais parfois aussi rĂ©vĂ©lateur des illusions que nous pouvons nous faire sur nous-mĂȘmes. Ainsi tels les prisonniers de la caverne de Platon1, notre conscience ne nous montre peut-ĂȘtre que l'ombre de nous-mĂȘmes derriĂšre laquelle se cache la vĂ©ritable rĂ©alitĂ© de notre ĂȘtre. Ainsi tel Descartes, avant ses mĂ©ditations, je puis croire que l'existence de mon corps est plus certaine que celle de mon Ăąme ; j'ai conscience d'ĂȘtre un corps , mais suis-je vĂ©ritablement ce corps que j'ai conscience d'ĂȘtre ? DeuxiĂšme partie Descartes montre que cette conscience immĂ©diate que j'ai de moi-mĂȘme en tant que corps, n'a en rĂ©alitĂ© rien d'Ă©vident ; bien au contraire l'existence du corps est sujette au doute alors que mon existence en tant que pensĂ©e est, quant Ă elle, indubitable. Ainsi pour Descartes je croyais ĂȘtre un corps avant d'ĂȘtre une Ăąme, j'Ă©tais plus certains de l'existence de mon corps que de celle de mon Ăąme, et aprĂšs rĂ©flexion voilĂ soudain le situation renversĂ©e , je ne suis plus ce que j'avais conscience d'ĂȘtre, avant d'ĂȘtre un corps je suis une substance pensante. Mais cette pensĂ©e que je suis, selon Descartes, n'est-elle pas elle-mĂȘme source d'illusion ? Ainsi, si ma pensĂ©e m'apparaĂźt avec plus d'Ă©vidence que mon corps, cela signifie-t-il pour autant que je puisse exister sans lui ? Cette question peut aussi concerner les contenus de ma pensĂ©e, ce que je veux, conçois, dĂ©sire, imagine, etc. Sont-ils de purs produits de cette pensĂ©e ? ou proviennent-ils d'autres choses ? Pourquoi suis-je plutĂŽt attirĂ© par telle pensĂ©e que par telle autre, pourquoi suis-je plutĂŽt mu par tel dĂ©sir que par tel autre ? Je crois le penser ou le dĂ©sirer volontairement, mais ne suis-je pas Ă mon insu dĂ©terminĂ© par des causes que j'ignore, ne suis-je pas encore victime d'une illusion ? La conscience que j'ai de moi-mĂȘme comme pensĂ©e autonome, indĂ©pendante correspond-elle Ă ce que je suis rĂ©ellement ? Ne suis-je pas victime de cette illusion de la libertĂ© que dĂ©nonce Spinoza2, et qui tire son origine de la conscience. En effet j'ai conscience de mes dĂ©sirs, mais je ne connais pas pour autant les causes qui les dĂ©terminent et qui les ont fait naĂźtre, je crois donc ĂȘtre moi-mĂȘme l'origine de ces dĂ©sirs alors qu'il n'en est rien ; tout comme l'homme ivre croit, pendant qu'il parle, ĂȘtre la cause et l'origine de ses propos, alors qu'en rĂ©alitĂ© il est sous l'emprise de l'alcool. De mĂȘme je croirais avoir choisi en tout libertĂ© mes opinions politiques ou religieuses alors qu'en rĂ©alitĂ© elles ne seront que le fruit de mon Ă©ducation ou l'effet d'une rĂ©action contre mon milieu social ou familial. Tous ces exemples montrent que ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ne coĂŻncide pas nĂ©cessairement avec ce que je suis rĂ©ellement, car je puis subir des dĂ©terminations inconscientes qui influencent mon comportement. TroisiĂšme partie Cette idĂ©e selon laquelle mon existence peut ĂȘtre dĂ©terminĂ©es par des causes Ă©chappant Ă ma conscience va ĂȘtre redĂ©couverte plus de deux siĂšcles aprĂšs Spinoza par Freud qui la poussera encore plus loin, allant jusqu'Ă affirmer que non seulement les causes de mes dĂ©sirs sont inconscientes, mais qu'Ă©galement certains de mes dĂ©sirs le sont aussi. Freud remarque en effet que tout notre vie ne se limite pas Ă la conscience et qu'il se produit dans notre comportement des phĂ©nomĂšnes qu'aucune dĂ©cision de la volontĂ© consciente ne peut expliquer. C'est le cas, par exemple, des actes manquĂ©s, du rĂȘve ou des symptĂŽmes nĂ©vrotiques. Freud voit dans ces phĂ©nomĂšnes l'expression dĂ©guisĂ©e de dĂ©sirs refoulĂ©s par l'influence sur notre psychisme des interdits sociaux et familiaux qui nous ont Ă©tĂ© inculquĂ©s dans notre prime enfance, celle dont nous ne nous souvenons pas. Je ne suis donc pas ce que j'ai conscience d'ĂȘtre, biens au contraire, ce que j'ai conscience d'ĂȘtre n'est que le masque, le dĂ©guisement indestructible derriĂšre lequel se cache ma vĂ©ritable personnalitĂ© qui se situe dans les profondeurs insondables de ce que la psychanalyse nomme l'inconscient. Est-ce-Ă -dire pour autant que toute dĂ©marche pour se connaĂźtre soi-mĂȘme soit vaine ? que la connaissance de soi soit impossible et que jamais je ne saurai ce que je suis rĂ©ellement ? QuatriĂšme partie Le problĂšme qui se pose Ă nous maintenant, aprĂšs avoir montrĂ© la possibilitĂ© de l'existence d'une partie inconsciente de nous-mĂȘmes, est celui de savoir si la conscience peut atteindre cet inconscient, qu'elle cache et qui se cache derriĂšre elle, pour devenir connaissance de soi. Comme nous l'avons vu prĂ©cĂ©demment la conscience de soi est une condition nĂ©cessaire de la connaissance de soi. Mais si cette condition est nĂ©cessaire elle n'est pas suffisante, dans la mesure oĂč, comme nous l'avons Ă©galement prĂ©cisĂ© ensuite, la conscience de soi peut Ă©galement ĂȘtre source d'illusion. La conscience est-elle toujours victime des illusions dont elle est la source ? S'il en Ă©tait ainsi nous ne pourrions mĂȘme pas nous interroger sur nous-mĂȘmes comme nous sommes en train de le faire, nous n'aurions mĂȘme pas la possibilitĂ© de supposer l'existence d'illusions qui seraient produites par la conscience. Or l'expĂ©rience nous montre qu'il est des situations pouvant rĂ©vĂ©ler ces illusions et conduisant la conscience Ă s'interroger sur elle-mĂȘme, Ă rĂ©flĂ©chir sur ce qu'elle est rĂ©ellement. Ainsi le tĂ©moignage d'autrui qui, certes, peut ĂȘtre trompeur, peut aussi me rĂ©vĂ©ler certains aspects de ma personnalitĂ© que j'ignorais et mĂȘme si ce tĂ©moignage n'est pas exact, il peut susciter en moi la rĂ©flexion. Je puis Ă©galement ĂȘtre confrontĂ© Ă une situation et rĂ©agir d'une façon qui m'Ă©tonne, face Ă un danger je pourrais ĂȘtre plus courageux ou plus lĂąche que je ne le pensais. Toutes ces situations rappellent la conscience Ă elle-mĂȘme, l'incite Ă prendre plus de recul par rapport Ă elle mĂȘme et ainsi lui permettent parfois de s'apercevoir qu'elle peut ĂȘtre victime ou productrice d'illusions. Une telle prise de conscience par laquelle je parviens Ă savoir que je ne suis pratiquement jamais ce que j'ai conscience d'ĂȘtre, n'est-elle pas dĂ©jĂ un pas franchi pour parvenir Ă la connaissance de soi ? N'est-ce pas dĂ©jĂ se connaĂźtre un peu mieux ? De mĂȘme la psychanalyse bien qu'affirmant la primautĂ© de l'inconscient et son emprise sur la conscience, n'est-elle pas malgrĂ© tout une victoire de cette derniĂšre sur l'inconscient ? La conscience de l'existence possible d'un inconscient ne constitue-t-elle pas une victoire de la conscience et un progrĂšs de la connaissance de soi ? Conclusion Je puis donc affirmer dĂ©sormais que je ne suis pas toujours ce que j'ai conscience d'ĂȘtre, j'ai mĂȘme plutĂŽt tendance Ă produire des illusions sur ce que je suis. Mais si la conscience est source d'illusion, elle est aussi la condition de la connaissance de soi, et il est des situations pouvant susciter en nous une crise morale et une interrogation sur nous-mĂȘmes. Ainsi comme Socrate qui enseignait je sais que je ne sais rien, nous pouvons commencer Ă nous connaĂźtre nous-mĂȘmes en prenant conscience que nous ignorons certaines choses Ă propos de nous -mĂȘmes. Prendre conscience que je ne suis pas ce que j'ai conscience d'ĂȘtre, n'est-ce pas dĂ©jĂ mieux se connaĂźtre ?BacPhilo.com, tous les corrigĂ©s des sujets du bac de philosophie. Recherchez facilement le corrigĂ© de votre sujet d'annale du bac de philo par thĂšme, par annĂ©e ou par section. L'art modifie-t-il notre rapport Ă la rĂ©alitĂ© ?
Qui suis-je ? Cette interrogation dâailleurs nâest pas spĂ©cifique Ă la philosophie. Tout ĂȘtre humain sâinterroge un moment donnĂ© sur la nature de ce quâil est. Se connaĂźtre permet en effet de mieux sâadapter aux situations qui se prĂ©sentent, voire dâĂ©viter certaines dâentre elles. La connaissance de soi sĂ©curise. Elle dĂ©limite nos pas sur un chemin non balisĂ©, fait dâincertitudes. Tout dâabord, la conscience humaine est la connaissance intuitive que lâesprit possĂšde de ses Ă©tats et de ses opĂ©rations. La conscience est le fondement et la condition de toute pensĂ©e. La pensĂ©e a pour objet soit le monde extĂ©rieur, câest-Ă -dire la rĂ©alitĂ© comprenant le monde, autrui, etc. ; soit le sujet lui-mĂȘme. Ainsi que la conscience de soi dĂ©signe ce avec quoi je sais que jâexiste, câest lâexistence qui sâapparaĂźt Ă elle-mĂȘme. En ce sens, cela prĂ©suppose que je suis ce que jâai conscience dâĂȘtre. En effet, lâĂȘtre dĂ©signe lâessence, la continuitĂ©, ce que la chose est, on peut donc imaginer que mon ĂȘtre coĂŻncide avec la conscience que jâen ai. Or la conscience peut se caractĂ©riser aussi comme une visĂ©e qui sâapparaĂźt Ă soi-mĂȘme en faisant mouvement vers une chose quâelle fait apparaĂźtre, en effet le je suis » se rapporte Ă jâexiste dans un ici et maintenant dont je mâĂ©chappe par le mouvement mĂȘme de la conscience qui est toujours un dĂ©ploiement dâhorizon, intentionnalitĂ©. De cette maniĂšre un paradoxe semble se poser si nous sommes existence » dirigĂ©e par une conscience axĂ©e vers le devenir dâun autre ĂȘtre, synonyme de discontinuitĂ© ; comment peut-on lâaccorder avec la connaissance de lâĂȘtre oĂč le savoir, dĂ©termination dâune intuition sensible ? Comment mettre en lien la libertĂ© dâune existence avec la continuitĂ© dâune essence ? Lâhomme ne serait-il pas en train de devenir cet autre ? On serait amenĂ© Ă penser aisĂ©ment que la conscience est une "science" de soi -mĂȘme et que ses informations correspondent Ă ce que je suis rĂ©ellement, que mon ĂȘtre par consĂ©quent coĂŻncide avec la conscience que jâen ai. Cependant, on ne saurait oublier que parfois nous nous mentons Ă nous-mĂȘme ou bien que nous avons du mal Ă nous connaĂźtre, et ce malgrĂ© tous nos efforts. Ainsi, notre conscience de soi semble parfois incomplĂšte ou infidĂšle. Le sujet par consĂ©quent est problĂ©matique dans la mesure oĂč peut-on se fier entiĂšrement Ă la conscience lorsquâil concerne la connaissance de soi ou bien cette derniĂšre admet-elle des limites ? AprĂšs avoir Ă©tudiĂ© les certitudes de la conscience de soi, nous nous axerons sur celles qui viennent rĂ©futer la fiabilitĂ© de la conscience et enfin nous dĂ©passerons ces limites. I. Une premiĂšre certitude la conscience de soi La certitude dâexister mâest donnĂ©e par ma conscience. Certes, je peux me tromper dans la connaissance que je crois avoir de moi celui qui croyait ĂȘtre courageux peut s'avĂ©rer n'ĂȘtre qu'un ĂȘtre pusillanime , etc. ; mais la pure conscience d'ĂȘtre, elle, est nĂ©cessairement vraie. Ainsi, Descartes au terme de la dĂ©marche du doute mĂ©thodique, dĂ©couvre le caractĂšre absolument certain de l'existence du sujet pensant je pense, donc je suis ». Quand bien mĂȘme tout ce en quoi je crois n'aurait pas plus de vĂ©ritĂ© que le contenu de mes songes, une certitude demeure, celle que j'existe, et aucun doute, aussi exagĂ©rĂ© soit-il, ne peut la remettre en cause. Descartes fait ainsi du phĂ©nomĂšne de la conscience de soi le fondement inĂ©branlable de la vĂ©ritĂ©, sur lequel toute connaissance doit prendre modĂšle pour s'Ă©difier. La conscience est transparente Ă elle-mĂȘme, il nây a pas de pensĂ©es qui Ă©chappent Ă notre conscience, si elles nous Ă©chappent câest quâelles nous sont Ă©trangĂšres et ne viennent pas de nous. Ainsi, en se considĂ©rant comme substance pensante », je suis ce que jâai conscience dâĂȘtre. Je suis un ĂȘtre pensant et jâai conscience de ma pensĂ©e. Si on envisage lâexistence dâun cogito qui reprĂ©sente une Ă©quation irrĂ©versible entre la conscience et lâexistence, on peut dire quâavoir conscience câest ĂȘtre. En effet le cogito est une vĂ©ritĂ© et seule certitude se fondant sur elle-mĂȘme la conscience Ă©nonce la vĂ©ritĂ© de sa propre existence sans avoir besoin dâaucun intermĂ©diaire extĂ©rieur Ă elle-mĂȘme. Le sujet se qualifie dâĂȘtre pensant dans la mesure oĂč il dĂ©couvre son existence grĂące Ă sa pensĂ©e et ce dernier par consĂ©quent est ce quâil a conscience dâĂȘtre. DeuxiĂšmement, je suis tel que ma conscience me construit, elle constitue un fondement, principe justificatif dâun raisonnement. En effet, câest la progression dâune prise de conscience qui permet le passage dâun individu Ă un sujet, porteur de libertĂ© et dâidentitĂ©, qui affirme un Je ». Ainsi, la conscience est le noyau dur de la certitude de soi et quand on dit Je » ; on atteste pouvoir ĂȘtre lâauteur dâun rĂ©cit qui narre notre devenir dans le temps, on se structure. Par exemple, un adolescent qui est un adulte en puissance, par sa conscience, est capable de se projeter et vise une fin par la mĂ©diation de moyens. De cette maniĂšre, puisque la conscience a le rĂŽle dâarchitecte, nous sommes Ă la base rien, quâun nĂ©ant dâĂȘtre et en suivant la thĂ©orie de Sartre ; je ne suis que ce que je veux ĂȘtre. Par consĂ©quent, jâai conscience de qui je suis. Nous sommes libres de ce que nous voulons ĂȘtre, notre ĂȘtre est un projet soumis Ă notre volontĂ© ; je suis moi et pas un autre, câest la certitude que me donne ma conscience de soi. II. Une conscience de soi qui reste nĂ©anmoins faillible En faisant de la conscience une chose », distincte du corps et repliĂ©e sur elle-mĂȘme, Descartes ne manque-t-il pas la nature mĂȘme de la conscience, comme ouverture sur le monde et sur soi ? PremiĂšrement, je ne suis pas exactement tel que je mâapparais Ă moi-mĂȘme Ă travers ma conscience. Nous pouvons ĂȘtre victimes dâillusions quâon trouve sous deux structures soit je suis un ĂȘtre dĂ©terminĂ© par mes conditions de vie matĂ©rielles et la conscience est influencĂ©e par lâidĂ©ologie dâune classe, qui est reconnue par la thĂ©orie marxiste. Mais aussi un ĂȘtre peut ĂȘtre amenĂ© Ă se voiler la rĂ©alitĂ© de son existence, pour brouiller lâabsurditĂ© de cette derniĂšre. Lâillusion ici est dans le but de donner de la consistance Ă son ĂȘtre. Selon Nietzche, lâhomme nie la pauvretĂ© de son existence en se crĂ©ant une personnalitĂ© diffĂ©rente de la sienne. Nous pouvons citer, dans cette idĂ©e de la production dâillusions par la conscience, Spinoza explique qu'une pierre consciente roulant le long d'une pente pourrait croire que c'est elle qui dĂ©cide d'avancer alors qu'en rĂ©alitĂ© elle est soumise aux lois de la pesanteur. L'homme est pareil Ă cette pierre consciente les hommes quand ils disent que telle ou telle action du corps vient de l'Ăąme qui a une emprise sur le corps ne savent pas ce qu'ils disent et ne font rien d'autre qu'avouer leur ignorance de la vraie cause d'une action qui n'excite pas en eux d'Ă©tonnement ». De plus, les auteurs autobiographiques font partie de ses ĂȘtres en recherche de vĂ©ritĂ© sur eux-mĂȘmes et de connaissance de soi les autobiographes cherchent une sorte de thĂ©rapie en Ă©crivant une introspection sur eux-mĂȘmes. Ce qui veut dire quâils ne se connaissent pas bien eux-mĂȘmes et qu'ils cherchent en Ă©crivant leur passĂ© Ă mieux comprendre leurs vies, leur actes et seraient crĂ©dules Ă lâhypothĂšse dâun inconscient qui dĂ©leste une partie du pouvoir de la conscience. Ainsi, la conscience me dĂ©livre des pensĂ©es fausses de ce que je suis, mais toutes nos pensĂ©es sont-elles conscientes ? DeuxiĂšmement, tout homme en tant que sujet pensant sâĂ©tablit Ă travers sa pensĂ©e, selon Descartes toute pensĂ©e est consciente, or Ă la suite de certaines maladies ou mĂȘme expĂ©riences quotidiennes telles que les lapsus, les actes manquĂ©s, nous sommes poussĂ©s Ă croire quâune partie de nos pensĂ©es sont inconscientes. Tout comme Leibniz, nous distinguons les petites perceptions si infinitĂ©simales quâelles sont imperceptibles et dont nous nâen avons pas conscience, mais qui font nĂ©anmoins sur nous effet et lâaperception qui est la perception vĂ©cue comme telle, elle est la perception dont on a conscience. La perception de la lumiĂšre ou de la couleur, par exemple, dont nous nous apercevons, est composĂ©e de quantitĂ©s de petites perceptions, dont nous ne nous apercevons pas. Finalement, les petites perceptions sont au fondement de nos goĂ»ts, de nos actes et de nos pensĂ©es, sans quâon se le sache, ainsi il y a remise en question de lâĂ©galitĂ© entre la conscience et la pensĂ©e. Elles expliquent le je ne sais quoi » qui fait que nous aimons quelque chose, mais aussi l'inquiĂ©tude qui nous met en mouvement inquiĂ©tude qui n'est pas de la douleur, laquelle est consciente, alors que l'inquiĂ©tude est un sentiment vague. Nous sommes toujours traversĂ©s par une foule de petites perceptions inaperçues qui dĂ©terminent la tonalitĂ© de notre Ă©tat, et nous maintiennent en relation insensible avec la totalitĂ© du monde. Encore plus loin, les schizophrĂšnes nâont pas conscience de leurs actes sur le moment mĂȘme. Dâautres rĂ©alisent seulement quelques mois plus tard de leurs crimes, de leurs crises. Ce qui est encore plus grave, car pendant un mois par exemple ils nâont pas conscience dâĂȘtre ce quâils pensent ĂȘtre. Ici, lâinconscience est envisagĂ©e comme une activitĂ© psychique distincte de la conscience, lâinconscient que le moi, partie dominante, ignore. Cette partie psychique dâaprĂšs Freud, est composĂ©e dâun Ăa, un Moi et un Surmoi. Le Ăa et le Surmoi correspondent Ă lâinconscient, oĂč lâun se caractĂ©rise comme un pĂŽle pulsionnel de dĂ©sirs infantiles, de plaisir, secteur le plus primitif ce qui est amoral, et lâautre correspond Ă lâinstance morale constituĂ©e par lâintĂ©riorisation des exigences morales. Le Moi a finalement le rĂŽle de trouver entre ces deux exigences contradictoires. Je dirais que la schizophrĂ©nie rentre plutĂŽt dans le Ăa de lâinconscience puisque le schizophrĂšne a des pulsions agressives, ici le pouvoir de censure du Surmoi est endommagĂ©, laissant ressortir lâanimalitĂ© de lâHomme. Alors que trĂšs souvent, nous sommes enfermĂ©s dans des rĂšgles sociales et morales, qui font que nous nous comportons dâune telle maniĂšre que nous sommes tout câest-Ă -dire autrui sauf nous-mĂȘmes. Enfin, ces patients attestent dâune partie de nous dont nous nâavons pas conscience, mais qui constituent notre ĂȘtre. III. Existe t-il dĂšs lors des moyens pour dĂ©passer les incertitudes de la conscience de soi ? Ainsi la conscience de soi nâest pas toujours en accord avec ce que je suis et certains aspects de moi-mĂȘme mâĂ©chappent. Existeraient-ils des moyens pour dĂ©passer les incertitudes de la conscience de soi ? Tout dâabord, lâidĂ©e, selon laquelle un Ătre supĂ©rieur nous assure lâexactitude des informations fournies par notre conscience, permettrait au sujet de vĂ©rifier la vĂ©ritĂ© de sa conscience de soi. De ce fait, cela implique, comme dans la thĂ©orie cartĂ©sienne, de croire en Dieu, comme un Ătre qui nous est transcendantal et si bon quâil ne peut vouloir nous tromper. Par exemple, de nombreux chrĂ©tiens suivent la bonne conduite prĂȘchĂ©e par leur Dieu et se laisse dicter les actes moraux ou interdire ceux qui ne le sont pas les pĂ©chĂ©s, dĂ©terminĂ©s par leur transcendant, câest-Ă -dire de faire la distinction entre le bien et le mal et de se comporter dâune telle maniĂšre Ă lâĂ©gard de ces valeurs. Cela peut sâapprĂ©hender comme une boussole » qui leur permet de savoir ce quâils sont. Ainsi, on peut dire quâils sont ce quâils ont conscience dâĂȘtre. NĂ©anmoins, un point vient nuancer notre propos, dans la mesure oĂč la croyance forte de la religion se dĂ©finit comme absence de savoir et de certitude, lâidĂ©e ainsi exposĂ©e est Ă envisager suivant lâadhĂ©sion ou non Ă une croyance forte. DeuxiĂšmement, nous pouvons nous axer sur les Ă©changes avec les autres qui suffisent pour que chacun de nous prenne conscience de ce quâil est. En effet, cela implique une rĂ©elle communication et Sartre nous apprend que la conscience reste seule ; le jugement de lâautre permet seulement dâaccĂ©lĂ©rer la rĂ©flexivitĂ© sur la conscience de soi. Le regard dâautrui est un complĂ©ment Ă la conscience de soi oĂč la rectification est possible. Ainsi selon Kant, la conscience permet de poser un Je », mais ce Je » est abstrait, universel, une fonction en nous, une capacitĂ© de synthĂšse de toutes nos reprĂ©sentations, il unifie le rĂ©el, câest un Je » transcendantal, câest-Ă -dire une condition de possibilitĂ© de toute expĂ©rience, ce nâest pas une rĂ©alitĂ© qui permet une connaissance, câest une simple pensĂ©e et pas une intuition, dans La critique de la raison pure. Un exemple concret tirĂ© de notre vie quotidienne pourrait venir Ă©tayer notre rĂ©flexion une personne qui pense ĂȘtre suffisamment ouvert et sociable avec autrui, et se complet dans la communication avec les autres, va se rendre compte de son comportement introverti soit par une autre personne qui va lui tĂ©moignait ce caractĂšre soit par sa propre observation des autres et les relations quâils Ă©tablissent entre eux ; le sujet se compare et de fait cette distinction lâaide Ă comprendre qui il est. Donc, la conscience de soi de maniĂšre totale sera permise par un mouvement vers le monde extĂ©rieur. Enfin, Ă dessein de pallier les illusions que se fabriquent les hommes pour ne pas reconnaĂźtre lâabsurditĂ© de lâĂȘtre et qui leur font bĂątir leur existence sur un mensonge, il semble nĂ©cessaire, ce qui ne peut pas ne pas ĂȘtre, de lâaccepter, lâanalyser, la concrĂ©tiser dans un premier temps afin de la dĂ©passer et de fonder une existence basĂ©e sur la vĂ©ritĂ©, dont lâindividu a conscience. Câest dans cette idĂ©e que lâĂ©crivain Albert Camus, qui rĂ©fute le marxisme, conçut son roman LâĂ©tranger; Meursault est un individu indiffĂ©rent Ă tous Ă lâamour de Marie comme Ă la mort de sa mĂšre. Comme Meursault, lâhumain se sent Ă©tranger Ă lui-mĂȘme. Il sombre dans le manque de la passion. A lâabsurditĂ© de son ĂȘtre, il oppose un acte absurde ; tuer lâautre. Il tue un autre sans savoir pourquoi, on reconnaĂźt ici lâargument que nous agissons parfois sans avoir conscience de la raison qui nous a poussĂ©s Ă commettre ces actes, ici Meursault nâa pas encore pleinement conscience de qui il est. Coupable sans sentiment de culpabilitĂ©, il ne rĂ©agit mĂȘme pas Ă sa sentence de mort quâil ne peut Ă©viter de tout de façon un destin tragique indĂ©passable. Câest en prenant conscience de lâabsurditĂ© humaine quâon se libĂšre de toute illusion. La nuit prĂ©cĂ©dant son exĂ©cution, Meursault devenu conscient et donc libre, profite des derniers moments de la vie. Finalement il a vĂ©cu la prise de conscience du non-sens de la vie Ă lâidĂ©e que lâhomme est libre de vivre sans appel », doit Ă©puiser la joie de cette terre. En ce sens, par nos actes, nous aidons notre conscience de soi Ă accĂ©der Ă la vĂ©ritĂ©. Conclusion En conclusion, nous avons pu constater que lâon est dans une certaine mesure ce que lâon a conscience dâĂȘtre, au sens oĂč la conscience de soi nous reprĂ©sente Ă nous- mĂȘme et nous communique des donnĂ©es fondamentales sur ce que nous sommes. Mais la connaissance ne peut ĂȘtre parfaite, car elle porte non sur un objet, mais un sujet, avec toute lâincertitude qui le caractĂ©rise sur le plan sensible, corporel, psychique. Faut-il y voir pour autant une insuffisance affaiblissant lâhomme quant Ă sa propre gouvernance ? Pourtant, les incertitudes ne sont pas Ă comprendre comme des fatalitĂ©s dans le sens oĂč la conscience de soi peut se doubler dâune conscience rĂ©flexive, de la conscience dâautrui et aussi dâune conscience pratique. Ainsi, sans ĂȘtre toujours ce que lâon a conscience dâĂȘtre, il est possible dây remĂ©dier et de se connaĂźtre peu Ă peu grĂące aux efforts et Ă un certain travail sur soi. Mais, il va de soi aussi que ces efforts seront toujours Ă reprendre, sachant que lâon est en perpĂ©tuel devenir et que par consĂ©quent la connaissance de soi ne peut ĂȘtre acquise une fois pour toutes. Suisje ce que j'ai conscience revenir au plan: docs Bonjour, j'ai du mal sur un su() Le sujet t'invite Ă comparer lire: Bonjour, j'ai du mal sur un sujet de philo, je ne vous demende pas de me le faire mais de me diriger. sujet :"suis-je ce que j'ai conscience d'ĂȘtre" Si vous avez un plan Ă me proposer, oĂč des questions philosophiques qui prourraient m'aider, je vous remerciExemples dâintro possible et plan dĂ©taillĂ© Intro 1 En logique, dans un jugement dâattribution entre deux termes, le verbe ĂȘtre » comme copule Ă©tablit un rapport de comprĂ©hension ou dâinclusion entre ces 2 termes. Cela signifie que le 1er terme est compris, englobĂ© dans le second ou mĂȘme Ă©gal au second comme par exemple dans je suis un ĂȘtre humain », je suis moi ». En ce sens, on pourrait aussi dire que je suis ce dont jâai conscience, la conscience Ă©tant ce qui me permet de parvenir Ă me sentir, Ă me dire et me reprĂ©senter comme un Je. Mais ĂȘtre a aussi un sens existentiel. Dans ce sens, une chose est ; si elle a une rĂ©alitĂ© effective, si elle existe de fait. Or on peut penser que si jâai conscience de ce que je suis, je ne suis pas nĂ©cessairement toujours ou encore de fait ce que je pense ĂȘtre, ce que je sais ĂȘtre. Il peut y avoir un Ă©cart entre ce que je suis pour moi et ce que je suis de fait. Aussi on peut se demander si je suis ce que jâai conscience dâĂȘtre. Câest donc du problĂšme de lâidentification du moi et de la rĂ©alisation de soi dont nous allons traiter. Nous nous demanderons donc si le Je nâest pas ce que jâai conscience dâĂȘtre ; si jâexiste de fait tel que je suis pour moi et si on peut rĂ©ellement rĂ©duire le moi Ă ce dont jâai conscience de moi. Intro 2 Le je dĂ©signe dâabord le sujet en tant quâil prend conscience de lui-mĂȘme et quâil a un sentiment dâunitĂ© et dâunicitĂ©. Se penser Je, Ă la premiĂšre personne, câest se savoir ĂȘtre soi et pas un autre, se savoir demeurer soi sous les diffĂ©rents Ă©tats de conscience. En ce sens, il semble que le je soit intimement liĂ© Ă la conscience et soit rĂ©ductible Ă celle-ci. Mais le je dĂ©signe aussi le moi empirique, câest-Ă -dire tout ce que je suis de fait, mes caractĂ©ristiques physiques, organiques et psychiques. Si je me vois extĂ©rieurement, je ne me vois pas nĂ©cessairement intĂ©rieurement dans mon ensemble, dans tout ce qui me constitue. Dans ce cas, il se pourrait que ce que je suis excĂšde ce que jâai conscience dâĂȘtre. Cela expliquerait que je puisse mâĂ©tonner moi-mĂȘme, me surprendre Ă faire quelque chose que je ne me croyais pas capable de faire ou que je puisse ne pas me comprendre et me chercher. Aussi on peut se demander si je ne suis que ce que jâai conscience dâĂȘtre. Câest donc du problĂšme de lâidentification du moi, de ses limites, de nos possibilitĂ©s de le saisir dans son intĂ©gralitĂ© et de lâincarner dont nous allons traiter. Nous nous demanderons donc si ce nâest pas parce que je suis conscient que je possĂšde le je dans ma propre reprĂ©sentation, si pour autant ma conscience embrasse tout ce que je suis et si enfin jâexiste tel que je suis pour moi. Plan I. je suis parce que je suis conscient et ce que je suis, câest ce dont jâai conscience 1. Câest parce que nous sommes dotĂ© de la conscience rĂ©flĂ©chie quâen mĂȘme temps quâon perçoit quâon perçoit quâon sâentraperçoit et prend conscience que lâon est. Je pense donc je suis » Descartes 2. prendre conscience de soi, ce nâest pas sâarrĂȘter Ă ce dont on a une conscience immĂ©diate, câest porter un jugement et par lĂ se connaĂźtre, sâidentifier. Je vais me dĂ©finir par ce dont jâai conscience de moi-mĂȘme mon corps, mon caractĂšre, mes dĂ©sirs, etc⊠3. ce dont je nâai pas conscience ne peut ĂȘtre dans la dĂ©finition de ce que je suis pour moi. Tr mais la conscience ne peut-elle pas ĂȘtre lacunaire et dans ce cas, ce que je suis en soi ne peut-il pas excĂ©der ce que je suis pour moi ? II. je ne suis pas en soi que ce que je suis pour moi. 1. je ne sais de moi que ce dont je veux bien prendre conscience mauvaise foi, divertissement,⊠2. je ne sais pas tout de moi, conscience superficielle de moi-mĂȘme Nietzsche ou Spinoza Ce dont jâai conscience, câest ce que je veux, dĂ©sire et fais mais non les causes qui expliquent ce que je veux, dĂ©sire et fais. 3. je ne peux prendre conscience de ce qui Ă©chappe radicalement Ă la conscience hypothĂšse de lâinconscient de Freud le moi Ă©tant le centre du champs conscientiel ne se confond pas avec la totalitĂ© de la psyché⊠il y a donc lieu de distinguer entre le moi et le soi, le moi nâĂ©tant que le sujet de la conscience, alors que le soi est le sujet de la totalitĂ© de la psychĂ©, y compris lâinconscient » selon Jung pour qui le moi nâest quâ une Ăźle dans les flots ». TR je ne suis pas que ce que jâai conscience dâĂȘtre mais cette conscience peut ĂȘtre plus grande mĂȘme si bornĂ©e. Mais mĂȘme si je sais davantage qui je suis, suis-je au sens dâexister pour autant ce que jâai conscience dâĂȘtre ? III. il nây a pas nĂ©cessairement Ă©galitĂ© entre ce quâest mon existence et ce que je sais ĂȘtre 1. la vie en sociĂ©tĂ© peut exiger que je ne sois au dehors tel que je me sais ĂȘtre au-dedans. 2. avoir conscience dâĂȘtre ceci ou cela, ce nâest plus lâĂȘtre tout Ă fait ĂȘtre conscient dâĂȘtre dans lâeffort, câest se regarder faire, distance critique, peut-ĂȘtre rire de soi, donc ne plus ĂȘtre tout Ă son effort, ni cet effort. Cela altĂšre ce que lâon est, fait quâon ne colle plus Ă soi, on est Ă distance, plus lĂ , dĂ©jĂ ailleurs. 3. comme on est conscient, on change, on devient, donc on ne peut se rĂ©duire Ă ce quâon est lĂ . On nie ce qui est, on est un projet. Comme lâhomme est conscient, il est le seul ĂȘtre chez qui lâexistence prĂ©cĂšde lâ essence », comme le dit Sartre. Câest au fur et Ă mesure que je me dĂ©finis, que je deviens moi. Donc je ne suis jamais ce que jâai conscience dâĂȘtre, je deviens moi au fur et Ă mesure que je prends conscience de moi. et cela demeure vrai mĂȘme si on remet en question Freud en soutenant comme Alain que le moi se rĂ©duit Ă ce dont on a ou peut avoir conscience, puisque il nây a pas dâautre moi en moi Ă part moi.engagementsque jâai contractĂ©s, je remplis des devoirs qui sont dĂ©finis, en dehors de moi et de mes actes, dans le droit et dans les mĆurs. Alors mĂȘme quâils sont dâaccord avec mes sentiments propres et que jâen sens intĂ©rieurement la rĂ©alitĂ©, celle-ci ne laisse pas dâĂȘtre objective (1) ; car ce nâest pas moi qui les ai faits, mais je les ai reçus par lâĂ©ducation. Que You Might Be Interested In Je suis et jâai conscience dâĂȘtre la certitude dâexister mâest donnĂ©e par la conscience. â RĂ©fĂ©rence Hegel et sa double existence » non seulement on existe mais on se voit exister dans une sorte de dĂ©doublement de soi rendu possible par le miroir quâest la conscience. Introduction Lâhomme nâest quâun roseau, le plus faible de la nature, mais câest un roseau pensantâŠQuand lâunivers lâĂ©craserait, lâhomme serait encore plus grand que ce qui le tue, parce quâil sait quâil meurt, et lâavantage que lâunivers a sur lui; lâunivers nâen sait rien , dĂ©clarait Pascal dans une cĂ©lĂšbre PensĂ©e. Ce faisant il soulignait le privilĂšge quâa tout homme dâĂȘtre conscient de ce quâil est. Un tel privilĂšge est-il pour autant acquis avec la condition humaine lâexpĂ©rience ne mâapprend -elle pas que, tout humain que je sois, il arrive bien souvent que ce que je mâimagine ĂȘtre diffĂšre de ce que je suis rĂ©ellement, et que je fasse donc erreur sur ce que je suis. Aussi le problĂšme se pose-t-il de savoir si je suis ce que jâai conscience dâĂȘtre. Pour le savoir un examen attentif de la question nous amĂšnera Ă interroger lâapport de la conscience Ă la connaissance de soi en distinguant soigneusement le pouvoir de connaissance de la conscience rĂ©flĂ©chie de celui, peu fiable, de la conscience immĂ©diate. Partie 1 ProblĂ©matisation de la questiona Analyse du libellĂ© du sujetâ Structure A ?=? B. ?=? SUIS »Y a-t-il conformitĂ© entre⊠. B = Ce que JE ai conscience dâĂȘtrele contenu de la conscience de soi⊠. A = JeâŠet son objet? => La question porte sur la portĂ©e cognitive de la conscience de soi il sâagit de savoir si la conscience de soi est susceptible de mâapprendre ce que je suis, quelle est mon essence â La conscience de soi Ă©tant lâapprĂ©hension que lâon a de ce que lâon est, la question est de savoir si ce savoir », introspectif, est vĂ©ridique, sâil rend bien compte de ce sur quoi il porte, et donc sâil est une bonne voie dâaccĂšs Ă la connaissance de Mise en Ă©vidence des principaux si la conscience de soi rend bien compte de ce que lâon est, suppose que lâon sous-entende 1 que la conscience de soi est en quelque façon, mĂȘme si elle lâest mal, facultĂ© de connaissance de soi la conscience de soi est posĂ©e comme conscience-savoir de CE que je suis. La conscience de soi nâest-elle pas plutĂŽt conscience dâexister plutĂŽt que conscience claire ou non dâĂȘtre tel ou tel ? 2 que JE sois qqc, et donc en quelque maniĂšre dĂ©finissable, titulaire pour ainsi dire dâune essence. Y a-t-il un CE que je sois ? Lâexistence ne prĂ©cĂšde-t-elle pas mon essence ? 3 quâil y ait moyen de savoir si la conscience dit vrai. Doit-on admettre une voie dâaccĂšs Ă la rĂ©alitĂ© autre que celle de la conscience â qui permette dâĂ©valuer par comparaison les donnĂ©es de la conscience ? On peut douter quâil soit possible de faire lâĂ©conomie de la conscience pour savoir ce que lâon est⊠=> Nây aurait-il pas lieu de distinguer entre des niveaux de conscience diffĂ©rents ? c Elaboration de la problĂ©matique Question-mĂšre comment savoir si JE = CE que jâai conscience dâĂȘtre ? En me demandant 1 si la conscience mâapprend quoi que ce soit sur moi-mĂȘme, et sâil y a lieu de distinguer entre des nivaux de savoir diffĂ©rents, plus valablement instructifs les uns que les autres Question Y a-t-il un savoir sur soi-mĂȘme auquel la conscience de soi puisse prĂ©tendre?A quoi ou Ă qui faire appel pour rĂ©pondre Ă cette question? A Descartes, qui a cherchĂ©, avant nous, Ă savoir ce quâil pouvait savoir de ce quâil Ă©taitCf. MĂ©ditation 2 2 si le savoir ainsi obtenu est susceptible dâĂȘtre suffisant, en tant que savoir. Ce qui amĂšne Ă interroger les donnĂ©es de la conscience pour savoir si elle sont fidĂšles, si elles rendent bien compte de ce que je suis, bien cĂ d de façon complĂšte â sans lacunes constitutives et de façon non dĂ©formĂ©e. A qui ou Ă quoi faire appel?A ceux qui ont suspectĂ© la vĂ©racitĂ© de la conscience, Spinoza, Nietzsche et Freud. Partie 2 Recherche dâune solution au Que puis-je savoir sur moi-mĂȘme Ă lâaide de la conscience que jâai de moi-mĂȘme?Cf. Descartes 1 spontanĂ©mentâŠpas grand chose de clair et de sĂ»r 2 de façon rĂ©flĂ©chieâŠapparemment moins mais mieux 3 ConsĂ©quenceIl y a conscience et conscience Ce que jâai conscience dâĂȘtre nâest pas aussi susceptible dâĂȘtre fidĂšle Ă ce que je suis selon que je mâen tiens Ă ce que jâĂ©prouve spontanĂ©ment ou que jâexamine mes impressions avec circonspection. B. La conscience de soi nâest-elle pas mĂ©connaissance de soi?1 La conscience de soi ne connaĂźt-elle pas des limites quâelle ignore et qui gĂ©nĂšrent ainsi des illusions ?Cf. Spinoza 2 La conscience de soi nâest-elle pas trompeuse la pensĂ©e consciente nâest elle pas le jouet dâune sorte de volontĂ© organique dont je nâai nulle conscience immĂ©diate et qui me fait faire ce que je fais Ă mon Nietzsche 3 La conscience nâest-elle pas piĂ©gĂ©e par des forces qui la tiennent Ă lâĂ©cart et qui pourtant dĂ©terminent ma Freud moi pris en Ă©tau entre le ça et le sur-moi avec pour effets les actes manquĂ©s et phĂ©nomĂšnes nĂ©vrotiques. C. La mĂ©connaissance est-elle inĂ©luctable ?1 Issue spinoziste connaissance du troisiĂšme genre; conscience ajustĂ©e Ă lâEtre, par la Raison. 2 Issue NietzschĂ©enne philosophie du soupçon [conscience suspectĂ©e par la conscience, chemin de luciditĂ©]. 3 Issue Freudienne dĂ©senclaver le moi, grĂące Ă lâĂ©vocation de ce qui nous anime, voie de guĂ©rison. ConclusionLivrĂ©e Ă elle mĂȘme, la conscience spontanĂ©e est source dâerreurs et dâillusions, dupe, manipulĂ©e et donc condamnĂ©e Ă la mĂ©connaissance. Si je veux avoir chance de savoir ce que je suis, il faut Ă©lever ma conscience au niveau, supĂ©rieur, de la conscience rĂ©flĂ©chie. Ce que Socrate dĂ©jĂ aidait ses interlocuteurs Ă faire. Ce que Descartes nous a appris Ă effectuer, chacun pour notre compte. Ce que rĂ©alise lâentreprise philosophique. Pascal lui-mĂȘme Ă©tait pleinement averti de la nĂ©cessitĂ© dâun tel passage par la philosophie, puisque, concluant sa rĂ©flexion sur le pouvoir confĂ©rĂ© Ă lâhomme par la conscience, il Ă©crivait travaillons donc Ă bien penser ! » LF4pD.